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LA FAMILLE en philosophie (conclusion)

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Cet ensemble de considérations permet de poser un diagnostic et de mettre à jour les causes majeures des troubles qui apparaissent aujourd’hui, tant dans la société en général que dans les familles. Les jeunes, et les moins jeunes, souffrent de plus en plus de troubles psychologiques et de carences éducatives. Il s’ensuit un manque de force morale et de résistance nerveuse accru, une perte de la conscience professionnelle et de la simple honnêteté à tous les niveaux, un esprit de revendication permanente, l’instabilité générale des institutions et des personnes, avec les dérivatifs, désormais bien connus, que sont la drogue, la délinquance, etc.. La destruction de la famille entraîne celle de la société. Les hommes souffrant de lacunes éducatives dues aux déficiences de leur famille deviennent facilement la proie de toutes sortes d’instrumentalisations politiques, médiatiques et économiques... Au vu de l’énergie avec laquelle on s’applique à faire et établir exactement le contrai

LA FAMILLE en philosophie (6)

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Lire l'article précédent de cette étude ... Politique familiale La famille et la Cité On peut se demander si la Cité et l’État [1] devraient se préoccuper de la famille, du comportement sexuel des citoyens et plus généralement de la morale privée. L’opinion qui prévaut aujourd’hui est que la famille relève de la sphère privée et que l’État n’a pas à s’y ingérer, quitte éventuellement à apporter une aide matérielle aux familles plus pauvres. De leur côté, les défenseurs de la famille tiendront pour sa primauté sur l’État et la Cité, présentant comme du totalitarisme toute ingérence de l’État dans la vie familiale. Il importe donc de bien saisir les rapports entre famille et Cité . “La société domestique est première par rapport à la Cité” [2] , répète-t-on. Or, cela est vrai dans l’ordre de la génération, au sens où la partie précède le tout : la Cité provient des familles et celles-ci se rapportent aux besoins les plus fondamentaux de l’homme [3] . Mais la f

LA FAMILLE en philosophie (5)

Lire l'article précédent de cette étude ... Vie de la famille Vie commune Le propre de l’amitié est la convivence. “La convivence est requise à l’amitié comme son acte propre. Aristote dit que rien n’est propre aux amis en tant que tels comme de vivre ensemble. [...] Demeurer ensemble pendant la journée, c’est à dire pendant un temps appréciable avec des amis, même ceux qui jouissent d’une aisance matérielle le recherchent.” [1] Ceci vaut éminemment pour la famille. L’unité, l’existence, la prospérité d’une société sont fondées sur l’amitié [2] , non pas sur des lois et des règlements. L’amitié familiale, aussi bien entre les conjoints qu’entre parents et enfants, est vitale pour son unité et sa permanence. Or, le maintien et le développement de l’amitié familiale requièrent tout d’abord la convivence, c’est-à-dire la vie commune dans la concorde, la paix et la joie.

LA FAMILLE en philosophie (4)

Lire l'article précédent de cette étude ... Structure de la famille Unité de la famille La première question qui se pose est celle de l’unité du couple. L’Ancien Testament connaissait et tolérait la polygamie. L’Islam a conservé cet usage. La lecture même de la Bible en laisse voir tous les inconvénients : rivalités, divisions, haines personnelles et collectives. De même, la structure mono-parentale, parfois inéluctable de fait, conduit à un déficit dans l’éducation des enfants : manque d’affection maternelle, ou bien faiblesse de caractère due à l’absence du principe d’autorité (le père). Les blessures de l’enfance sont difficilement remédiables et longues à cicatriser. Stabilité de la famille Étant admis que la famille est composée de deux personnes de sexe différent, on peut s’interroger sur sa durée. L’union familiale est-elle définitive ou temporaire ? La réponse est évidente a priori si l’on se réfère à l’objet radical de l’amitié honnête conjugale , à savo

LA FAMILLE en philosophie (3)

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Lire l'article précédent de cette étude ... Nécessité de la famille pour les enfants Éducation personnalisée Cette nécessité et ce caractère naturels de la famille apparaissent d’abord et avant tout pour les enfants [1] . L’amitié entre parents et enfants est naturellement première, car les enfants sont d’une certaine manière une ‘partie’, ‘quelque chose’ des parents dont ils proviennent selon le corps et dont ils vivent en dépendance immédiate. L’unité physique entre parents et enfants fait que cette amitié est l’amitié la plus proche de l’amour de soi-même. Les parents connaissent les enfants depuis le premier instant de leur existence et aiment (naturellement) leur enfant comme quelque chose d’eux-mêmes [2] . Les circonstances peuvent évidemment altérer cette priorité naturelle de l’amitié familiale, mais les exceptions et les accidents ne sauraient contredire les principes de la nature, de même que les accidents génétiques et les malformations ne contredisent pas la stabil

LA FAMILLE en philosophie (2)

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Lire le début de l'étude ... Amour C’est l’amour qui unit les êtres entre eux. La vie de l’homme tient son dynamisme de l’amour [1] . Or, on distingue plusieurs sortes d’amour. Les termes de ces distinctions sont empruntés au vocabulaire de la philosophie aristotélicienne, mais ils ne font qu’exprimer l’expérience et le sens commun. On distingue d’abord l’ amour de concupiscence ou de convoitise , et l’ amour d’amitié : « Comme dit Aristote  : ‘Aimer, c'est vouloir du bien à quelqu'un.’ Le mouvement de l'amour tend donc vers deux objets: vers le bien que l'on veut à quelqu'un – pour soi ou pour un autre – ; et vers celui à qui l'on veut ce bien. À l'égard du bien lui-même que l'on veut à autrui, il y a amour de convoitise ; à l'égard de celui à qui nous voulons du bien, il y a amour d'amitié . Or, cette distinction implique priorité et postériorité. Car ce qui est aimé d'un amour d'amitié est aimé purement et simplement, et

LA FAMILLE en philosophie (1)

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Problématique Depuis l’introduction du divorce en France à la fin du 19 e siècle, les lois et les mœurs publiques n’ont cessé de transformer la vie familiale. À la fin du 20 e siècle, contraception et avortement sont légalisés. On en est aujourd’hui au mariage entre personnes de même sexe. La structure familiale, dit-on, a évolué, et doit évoluer. Les institutions familiales connaissent aujourd’hui un bouleversement sans précédent. Quel est leur avenir ? Cette évolution est-elle une libération de conditionnements et de contraintes hérités du passé ? L’homme va-t-il se dégager de plus en plus d’un carcan imposé à la nature par des préjugés sociaux, religieux ? En ce domaine comme en d’autres, la mise en question totale d’une institution oblige à revenir aux principes, et ne permet plus de se contenter de solutions toute faites, ni d’habitudes simplement acquises. Nous proposons ici une approche purement naturelle et politique, sans appel à la Révélation chrétienne ni à aucune r