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Affichage des articles du septembre, 2017

Dimensions de la Cité

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Voir le plan général du De Regno... Voir le plan spécial du deuxième livre De Regno... Accessoirement, quelques considérations du De Regno donnent des éléments de réflexion au sujet des dimensions idéales de la Cité. Au temps de saint Thomas, on pouvait considérer que la Cité - incluant la campagne environnante - comportait tout le nécessaire pour la vie humaine, industries et œuvres de civilisation incluses. Les villes ne se regroupaient en provinces que pour assurer leur défense. Saint Thomas dit de même dans son Super Matthaei Evangelium [1] . Les transformations actuelles du monde rendent cette vue quelque peu caduque, mais les principes demeurent : la Cité, au sens plein, est la communauté auto-suffisante. On peut certes se demander quelle est aujourd’hui cette Cité. Faut-il l’élargir aux dimensions de l’Europe ou du monde ? La Cité antique était réduite aux dimensions de la ville et de la campagne environnante. Ne faut-il pas aujourd’hui dépasser les États

Commerce et finance

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Voir le plan général du De Regno... Voir le plan spécial du deuxième livre De Regno... "Les négociants portent tout leur effort vers le gain, et par suite la pratique habituelle du négoce enracine la cupidité dans le cœur des citoyens..." Saint Thomas d'Aquin , De Regno II, 7 Voir le passage entier du De Regno sur les marchands ... Pourquoi un tel ostracisme à l’égard des négociants ? Sont-ils tous nécessairement envieux et cupides ? Là n’est pas la question. Toute entreprise économique, atelier, usine, exploitation agricole ou autre est finalisée et définie par ce qu’elle produit, par ce qu’elle apporte en propre. Cette production est réglée par les besoins et la réalité de la vie humaine. Une entreprise commerciale (a fortiori financière), à moins de n’être que l’auxiliaire d’une entreprise de production ou d’approvisionnement, ne produit rien ; elle n’est finalisée par rien, sinon par l’argent. Or, l’argent n’est pas un bien réel, mais un

L'immigration

Voir le plan général du De Regno... Voir le plan spécial du deuxième livre De Regno... Comme en passant saint Thomas touche, dans un passage du De Regno sur les marchands, une question très actuelle. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas favorable à la présence d’étrangers sur le sol de la Cité. Il ne s’agit pas ici de porter un jugement de valeur sur les mœurs et coutumes d’un autre peuple. Les peuples ont des mœurs différentes issues de leur Histoire et de leur tradition. Le mélange dans les mêmes lieux fait perdre ces héritages. Les hommes du melting-pot sont des déracinés, sans repères ni traditions. Ils ne sont plus unis que par la matière et le lieu qu’ils habitent, sans unité proprement humaine. La tradition de la Cité où ils habitent n’a plus d’intérêt pour eux. Cette unité purement matérielle et utilitaire, sans communion à un héritage morale et culturel commun, rend précaire voire inexistante l’unité de la Cité. La Cité ne peut reposer sur une converg