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Affichage des articles du mai, 2015

La LIBERTÉ 2

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Lire la première partie de cette étude... L’homme est-il libre ? — Existence de la liberté. Cette liberté est d’abord un fait d’expérience. Chacun perçoit en lui-même qu’il peut agir ou ne pas agir, faire ceci ou faire cela. Considérons d’abord le mot lui-même et la notion qu’il implique. ‘Arbitre’ vient du latin ‘arbitrari’ qui signifie juger, estimer. Les minéraux et les plantes n’ont aucun pouvoir sur leurs actions. Ils sont entièrement (ou presque) déterminés par les agents et le milieu extérieurs et par leur nature propre. En revanche les animaux manifestent une certaine spontanéité. Ils agissent d’eux-mêmes en fonction de leurs perceptions sensibles et de l’évaluation qu’ils portent sur leur environnement et sur les autres êtres vivants. C’est en fonction de ces estimations (arbitres) qu’ils agissent, que le carnivore poursuit sa proie, que le faible s’enfuit devant le fort, etc. Mais ces ‘estimations’ ou ‘jugements’ sont déterminés par leur instinct dans le cadre de leur

La LIBERTÉ 1 (tableau)

Lire l'article... Liberté-pouvoir Pouvoir de choisir ce qui est en vue d’une fin. La liberté est un pouvoir en vue du bien. L’acte libre procède de la raison et de la volonté. Il est fondé sur la nature et les inclinations naturelles au bien et au vrai. L’objet et la fin sont la cause extrinsèque de l’acte libre.  Le libre-arbitre est perfectionné par les habitus intellectifs et les vertus, donc par la doctrine, l’éducation, l’exercice... Liberté-indifférence Pouvoir de choisir entre des contraires, entre le bien et le mal. La liberté est un bien en soi. L’acte libre procède de la seule volonté. La liberté s’oppose à la nature et aux inclinations naturelles.       L’objet, et éventuellement la fin, ne sont que des conditions sine qua non . Tout ce qui pose une détermination dans la volonté est contraire à la liberté. Retour à l'article...

La LIBERTÉ 1

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Depuis l’époque moderne on n’a cessé d’exalter la liberté au point d’en faire l’essentiel de la nature humaine, de la considérer comme le but ultime tant de la vie individuelle que de la vie politique. Elle entre dans tous les champs de l’existence : morale, politique, économie, éducation, culture. Il semble qu’en tout c’est la liberté qui soit la valeur suprême. La conception que l’on se fait de la liberté conditionne toute l’orientation de la vie humaine. Au commencement de sa théologie morale, saint Thomas lui-même, à la suite de saint Jean Damascène, dit que l’homme est image de Dieu parce qu'il est « doué d'intelligence, de libre arbitre et d'un pouvoir autonome sur ses actes ( per se potestativum ) » [1] . Traiter de l’homme image de Dieu, c’est en traiter en tant qu’il est “le principe de ses propres actes parce qu'il possède le libre arbitre et la maîtrise de ses actes.” De fait, nos comportements religieux, moraux et politiques dépendent étroitement de no